Fermeture du service de tchat vidéo, aussi populaire que controversé

Un nouveau service en ligne vient rejoindre le cimetière des applis, réseaux et sites un temps à la mode : le tchat Omegle a annoncé sa fermeture jeudi 9 novembre. Crée en 2009 par un adolescent américain, ce service en ligne permettait, à l’instar de son cousin russe Chatroulette, à des inconnus d’entrer en contact au hasard et de converser par vidéo.

Il n’a pourtant connu son pic de popularité que bien plus tard, pendant les confinements dus à la pandémie de Covid-19, auprès des adolescents et des utilisateurs du réseau social TikTok. En perte de vitesse depuis, il cumulait dernièrement 1,2 million de visites tous les mois en France, d’après une estimation de SimilarWeb.

Dans un très long texte, épinglé sur la page d’accueil de son site, le créateur d’Omegle, Leif K-Brooks, explique que « maintenir en fonction Omegle n’est plus viable, ni financièrement ni psychologiquement ».

Le concept d’Omegle, assumé jusque dans son slogan (Talk to strangers !, « Parlez à des inconnus ! »), a valu au site plusieurs controverses, comme le rapporte le site de la BBC. Il a ainsi été accusé à plusieurs reprises de mettre en relation des pédophiles avec des mineurs : une jeune américaine a poursuivi la plate-forme en 2021 pour avoir permis à un pédocriminel de lui soutirer des images à caractère sexuel.

En Europe, Omegle était depuis plusieurs mois dans le viseur d’organisations de protection de l’enfance ou de parents d’élèves, dans un contexte où les plates-formes en ligne sont sommées de prendre des dispositions dans la lutte contre la pédocriminalité.

Le Monde